Drag Kings
Comme je suis un peu fatigué en ce moment et qu'il fait mauvais temps, nous en profitons pour visualiser des films et des reportages en dvd. Dimanche avec mon compagnon nous avons donc regardé un reportage sur les drag kings. En clair, des femmes qui s'habillent en homme. Soit parce qu'elles louvoient entre les genres, soit parce qu'elle sont lesbiennes "butch", soit parce qu'elles sont transsexuels.
Ce film-reportage-documentaire, m'a mis mal à l'aise et parfois à la limite du dégoût pour ces personnes. Je n'ai rien contre les lesbiennes butch ou les véritables transsexuels qui vont jusqu'au bout de leur réassignation d'identité. Mais des femmes qui pensent, je dis bien pense, et navigue sur le fil de la masculinité en jouant ce qu'elles croient être les hommes, c'est assez malsain et surtout ne peut prêter qu'à l'ironie. En effet, elles, enfin celles du reportage qui se passe aux Etats Unis, en Angleterre et en France, ont une vision des hommes et de leur comportement assez primaire pour ne pas dire "beaufs".
Elles sont pour la plupart coiffées en "pétard", pour ne pas dire la tête rasée. Elles se griment en se faisant une fausse moustache au crayon et en collant du poil, comme pour le spectacle, dessus (histoire pour elles de faire plus vrai). Se bandent les seins, portent des dessous masculins et revêtent un costume d'homme. Certaines vont même jusqu'à porter un chapeau. Et pour couronner le tout, portent une "prothèse", dans leur pantalon, pour faire le lingam, en plastique rose attachée, je devrais dire harnachée aux hanches qu'elles exhibent lors de concert, de spectacle, ou en boites de nuit, histoire de choquer et de déconstruire les genres. Les puristes se font faire une mamectomie et la "prothèse" est en plastique souple imitant la chair humaine de couleur naturelle selon les types de peau (histoire de faire plus vrai). Elle peut se "coller" sur l'intimité de la dame et ou être harnachée, ce qui lui permet de fréquenter les urinoirs sans attirer l'attention, laissant croire ainsi au pauvre néophyte à cette imposture. Beurk, beurk beurk, beurk.
Ce qui m'a profondément gêné dans ce déballage d'insanités, c'est ce rôle d'homme qu'elles s'efforcent de jouer et de rendre crédible. Le but est comme je l'ai dit de déconstruire les genres, mais également, à mon sens, de rendre l'homme ridicule à travers des clichés comme le pouvoir, le sexe, etc... Du reste, tout tourne autour de cela, le sexe. Elles parlent de genre, mais n'ont que les attributs masculin en tête. Attributs qu'elles n'auront jamais mais qu'elles ne peuvent s'empêcher d'envier ? non ce n'est pas tout à fait le mot exact, mais bon. Elles ont la tête farcie de "clichés" d'hommes qui se "se touchent" sans complexe et à tout bout de champs et elles font pareilles sur scène. Elles imitent les hommes dans leur intimité, se filmant ou se faisant filmer en train de "se donner" du plaisir tripotant de façon obscène le bout de plastique qui leur sert de sexe s'imaginant et voulant faire croire, ainsi ressentir ce que les hommes peuvent éprouver,lorsque eux "se font plaisir". Elles adoptent les tenues spécifiques des homosexuels cuirs, sauf les chaps (et pour cause).
Celles qui étaient interrogées dans le reportage étaient musiciennes, infographiste, artistes, mouais, si on veut, des sculptures comme ça un enfant de 8 ans en fait autant avec de la pate à modeler, ne serais-ce la pudeur et la décense qui lui sont naturelles et qui l'empêcherait de réaliser des sculptures avec des vulves énormes, déformées, ou avec des lingams qui ressemblent à tout sauf à ça, hormis le fait qu'il soit positionné au bon endroit. (donc on en déduit que...).
Elles s'expriment avec des mots vulgaires, arborent des tatouages et des percings en veux tu en voilà, ben oui einh, ça fait branché et artistes, hors du commun. Imbues d'elles-mêmes et de leur supériorité intellectuelle bah oui einh, on déconstruit les genres (Edith Butler est passée par là). Le mot à la mode et qu'il faudrait bannir est "binaire". Oui tout est binaire...
Je ne sais pas ou elles ont été cherchées un tel modèle de la masculinité, dans leurs banlieues peut être. Toujours est-il que bien qu'homosexuel et fréquentant des hétéros comme des homos, je n'ai jamais eu dans mon entourage de garçons et/ou d'hommes ayant des attitudes sujettes à caution, parlant de cette façon, si "populaire", "ordinaire", et laissant entrevoir leur intimité de façon si éhontée, (qu'elles soient de pensée ou physique). Tout le monde sait ce qui se passe dans une salle de bain et/ou dans un lit, nul besoin de s'exhiber ou de l'exhiber même lorsqu'on est en couple. Le respect des autres et de soi-même ça existe.
Je me demande ce qu'il en serait si un homme, pauvre malheureux, se permettait de les imiter dans ce qu'elles ont de plus intime. Qu'un travesti ou une transsexuelle aille dans les toilettes dames, Il/elle en serait chassé (e) à grand renforts de cris et je suis presque sûr que tous ces mouvements pour la défense des femmes (mlf et chiennes de garde, etc...) prendraient fait et cause pour les femmes dites biologiques sans vouloir comprendre le pourquoi du comment.
Alors qu'une transsexuelle (male to female) peut une fois son intimité reconstruite ressentir des émotions, qui mêmes, si elles ne sont pas identiques à celles d'une femme biologique, sont tout à fait acceptables (enfin je crois au dire de nos amies). Car c'est bien connu, il est toujours plus facile de couper une branche que d'en greffer une. Pour ma part, je trouve totalement déplacé et indécent de me trouver avec un transsexuel (ftm) dans les toilettes des hommes. Il est hors de question que je les considère comme des hommes à part entière. Mon ressenti dans mes émotions, mon intimité ne peuvent être les leur tout simplement pour des raisons physiologiques. Et si jamais, je me trouvais dans un lieu destiné aux hommes et qu'un de ses fakes soit près de moi, je ne me gênerai pas pour lui dire : les dames c'est la porte à côté ! Pas question de me laisser humilier dans mon intimité.
A Londres, il y a quelques mois, avec mon compagnon, nous avions été dans une boite de nuit interlope de Soho et nous nous étions trouvés à cotoyer ces femmes à barbe, vêtues de jean porté bas sur les hanches pour cacher leur popotin de chapon, de dock martins, les seins nus et le cheveu ras. Nous avons filé à l'autre bout du dancing, A... sentant que leur présence m'était difficilement supportable....
Ce qui me rend fou c'est que ces greluches se permettent de penser que les hijras/aravanis sont transsexuelles ou travesties et "s'approprient" leur identité dans leur mouvement, alors qu'il y a peu, personne hormis des indiens, pakistannais, bengladeshis, n'avaient entendu parler d'eux et encore moins du sens religieux de leur état. Les transgenres n'ont toujours rien compris. Les hijras/aravanis sont bien eux du 3ème sexe car leur "intimité" n'est pas reconstruit comme celle d'une femme, car ils ne le veulent pas.