Le Baccha Bazi
Les baccha bazi sont de jeunes garçons achetés et/ou vendus à des hommes riches et puissants pour servir de danseurs dans des cérémonies de mariage ou au au cours de spectacles que leur maître offre à ses invités.
Cette coutûme est fort ancienne et était pratiquée dans toutes l'Asie Centrale, au Pakistan et en Afghanistan. les baccha bazi remplaçaient les femmes qui étaient peu ou pas accessibles et faisaient l'objet d'une véritable vénération. Ces jeunes gens, pour certains, encore des enfants étaient vêtus de robes, arboraient des bracelets aux poignets, et portaient des grelots aux chevilles, ils étaient destinés à divertir les invités de leur hôte en exécutant des danses souvent lascives et en parfois en chantant. C'est en 1820 que des explorateurs en font état pour la première fois.
De nos jours, et compte tenu de la misère due en grande partie à la guerre qui sévit dans cette partie du monde, les enfants sont souvent récupérés dans la rue sous la promesse de nourriture ou autres, et sont livrés à de véritables prédateurs sexuels. En effet, si dans les temps anciens les danseurs, ne pratiquaient que leur art, à présent, ils sont offerts en cadeaux aux invités de leur maître et ceux ci se livrent à toutes sortes de privautés à leur égard.
Si le garçon est doué pour le chant et la danse il peut rapidement enrichir son maître, et une fois qu'il n'aura plus l'âge pour exercer son métier, celui-ci l'établira (enfin normalement). Si malheureusement, il n'a aucune aptitude pour ces arts, il servira simplement de domestique et d'esclave sexuel. Bien entendu la pratique du Baccha Bazi est interdite de nos jours et tombe sous le coup de la loi mais, ceux qui pratiquent encore cette coutûme sont des hommes puissants, des chefs de guerre et parfois même des policiers.
Je fais état de cette coutûme car certains pourraient faire un parallèle et/ou y trouver une ressemblance avec les hijras qui dansent à des cérémonies de baptême et de mariage. Ceux-ci bien qu'habillés en femmes n'en sont pas. Ce sont des eunuchs à l'inverse des bacchas bazi et leurs motivations ne répondent pas aux mêmes critères.
Par le sacrifice de leurs attributs masculins ils retracent le sacrifice d'Aravan. Dirigés par un gourou ils vivent en communautés d'envrion 9 personnes maximum. D'autres eunuchs étaient avant que l'administration britannique en Inde abroge les privilèges des Mahââradjas les gardiens des zénanas (appartements de femmes) et conseillers des princes.
Les hijras/aravanis sont des adultes, bien que certains disent que lorsqu'ils ne trouvent pas assez de disciple ils enlèvent des enfants pour les transformer en hijras.... Un des seuls points communs avec les Bacchas Bazi c'est outre la danse et le chant, la prostitution. En effet, lorsque les hijras sont trop "âgés" pour danser, il ne leur reste pour survivre et rester dans leur communauté que la mendicité et la prostitution
Ce qui pour moi est révoltant c'est que sous couvert d'une tradition on en vient à abuser d'enfants et de jeunes gens. Les profiteurs de guerre revêtent tous les visages et le vice prospère. Bien plus largement dans les communautés musulmanes, alors qu'ils se disent talibans, mollah, gardiens de la foi.
Mais remettons les choses à leur place, de tout temps, même si l'homosexualité n'a jamais été encouragée dans aucune des religions monothéisme, il y a eu par le passé une grande tolérance dans l'Islam, que ce soit en Perse, en Iran, à la cour des grands Mughals. (article à suivre)