Paris-Delhi-Bombay fin de l'identité de genre avec les Hijras
Les photos et vidéos mises sur ce blog ont été prises avec l'autorisation du musée Pompidou
Tejal Sah dans son oeuvre Hijra Fantasy qui explore les désirs des hijras, communauté du troisième sexe en Inde. D'autres de ses photos m'ont bouleversé par leur violence :
Sur celle ci-dessus, on y voit un hijra gisant sur le sol après avoir été vraisemblablement battu et violé par le policier debout en train d'uriner. Telles autres, montre le visage tuméfié d'un autre, rappelant la précarité sociale dans laquelle se trouve cette communauté ancestrale
Bien que ne soyant pas hijras j'ai ressenti au plus profond de moi la détresse et l'humiliation dans laquelle pouvait se trouver la personne figurant sur cette photo. Car pour moi, cela va plus loin que l'humiliation d'un être humain. Ces personnes sont pour moi les représentantes du Dieu Aravan et font partie intégrante de notre culture et de nos traditions.
Tejal Sah déclare, je cite : "Je m'intéresse autant à la femme qu'à l'homme, au transsexuel qu'à l'intersexe. Mon intention est de bouleverser ces catégories, de jouer avec les limites de l'acceptable, de la "normalité".
La passion de Kader Attia pour la question transgenre le conduit à filmer une communauté du 3ème sexe en Inde, les hijras. Ainsi, elles assurent contre rémunration, la fertilité d'un couple ou la prospérité d'un commerce. Le film de Kader Attia prend la forme d'une projection sur trois écrans qui croisent les regards intimes et authentiques de 3 transsexuelles, une francaise, une algérienne, et une indienne, dans trois villes Paris-Delhi-Bombay.
Les protagonistes évoquent leurs expériences et leurs souvenirs. A travers ces différentes histoires et générations , l'oeuvre collage questionne le rapport tradition/modernité et Orient/occident.
En Inde, des hijras parlent de leur condition de vie
Entretien entre Hélène Hazera et un hijras en Inde
Comme je l'ai précédemment indiqué, La déesse Yellama est vénérée par les opprimés, les dalits, les hijras. Cette vidéo montre que l'on peut être hijras et dévadasis attachées au culte de Yellama.