15 août 2012 au Tréport

A. est venu me chercher à la gare à mon retour de tournée. Comme bien souvent c’est lui qui m’a vu en premier à la sortie du train. Il était bronzé et très élégant vêtu d’un pantalon blanc, d’un polo rayé bleu et blanc et de basket bleu. Tout dans sa personne m’enchante et me ravit.

C’est tout sourire qu’il est venu à ma rencontre, la main tendue pour me prendre mes bagages (comme d’habitude très conséquent). La tête avançant discrètement pour m’embrasser sur la joue. A son contact je me suis tout de suite enflammé. Cela faisait un peu plus d’un mois que je ne l’avais vu, j’étais sale, épuisé, mais fort impatient de le retrouver. Je me sens seul et perdu sans lui. Sa présence m’est devenu indispensable tant intellectuellement que physiquement. Si un jour il se lassait de moi, je ne sais comment je surmonterai cette épreuve et si je pourrai jamais m’en relever.

Je suis arrivé directement au Tréport, ou A… avait pris quelques jours de vacances, sa maman le remplaçant à la librairie. Ma minette a joué les vierges effarouchées lorsque j’ai voulu la prendre dans mes bras. Mais j’ai l’habitude, après une longue absence, elle me boude avant de revenir doucement prendre possession de notre lit et d’accepter mes caresses. Vu son poil et son poids, Mle n’a pas dépéri, mon compagnon s’en est fort bien occupé, elle est superbe et semble avoir adopté notre appartement se conduisant en maîtresse des lieux, à qui tout est permis, affichant une parfaite indifférence aux remarques que nous pouvons lui faire.

 

Nous avons un temps splendide, très chaud pour cette région et nous passons une partie de nos journées en excursions dans les villes sœurs Mers-Les-Bains, Eu, ainsi que dans les environs Criel-sur-Mer, Dieppe où nous sommes retournés et qui au soleil m’a fait une meilleure impression que précédemment. 

Lorsque nous ne sommes pas en balade, nous nous partageons entre notre balcon (que mon compagnon a eu la gentillesse de repeindre et avec quel talent d’autant qu’il est très grand (regroupant la cuisine et le salon), et la plage. Il ne nous restera plus qu'à nettoyer le balcon avec du white spirit. Mon compagnon a mis de la peinture un peu partout et le pauvre en est désolé, mais pas moi. Au contraire, je ne peux que lui être reconnaissant d'avoir consacré du temp à l'entretien et la rénovation de mon appartement.

La  plage, je n’y suis jamais autant allé que cette année, et avec plaisir. A… m’a offert un nouveau maillot avec plein de couleurs. Au début je le trouvais voyant mais en fait, il me plaisait déjà bien. Et nous prenons des bains de mer et de soleil allongés sur des matelas de plage (bah oui, dans la région ce son des cailloux et ce qui, si c’est plus propre, est loin d’être confortable). Comme il y a beaucoup de monde nous arrivons vers 13h pour choisir une place un peu isolée et être au calme. Et c’est sans trop de gêne que j’arrive à retirer mon bermuda pour me montrer en maillot. A… est ravi; Je fais un effort pour me baigner car l‘eau est très froide, enfin pour moi et lorsque nous séchons au soleil, nous ressemblons à de gros lézards exotiques entre notre couleur de peau et celle de nos maillots.

Le soir nous retrouvons notre complicité. Je prépare les repas, A.. met a table. Je lui sers sa vodka et lui mon café et nous nous installons sur notre balcon pour converser au calme, avec Shivana sur mes genoux. La nuit tombée et le désir se faisant sentir, nous nous retrouvons dans l’intimité de notre chambre et, de notre lit où nous nous efforçons d’oublier la frustration engendrée par mon absence passée.

Nous rentrons sur Paris en fin de semaine ayant chacun des impératifs professionnels. Mais avec la sensation d’avoir passé de très bonnes vacances.