Kashemere, Pashmina, Indiennes
L’histoire du châle remonte à l’antiquité et ce vêtement a évolué dans sa forme, son usage et sa fabrication au fil des âges.
Son apogée et sa forme actuelle proviennent du XVIIè siècle avec l’occupation des Indes.
A cette époque, une grande rivalité opposait les Perses (actuellement l’Iran et les Kashsmeres, et c’était à qui produirait les chales les plus fins, les plus décorés et les plus luxueux.
Les châles du Kashmere étaient les plus appréciés. Le Kashmere, envahi par le Pakistan en 1931,puis par l’Inde et la Chine est actuellement une région de l’Inde, située à cheval sur les frontières l’Inde, de la Chine et du Pakistan.
L’une des particularités des châles du Kashmere est leur fabrication à partir du duvet de chèvre de l’himalaya qui lui donne cette douceur incomparable.
Une autre de ses particularités est que à l’origine, le châle du Kashemere était un assemblage de pièces plus petites, jointent avec des coutures très fines, pratiquement invisibles, le tout encadré par une bande de tissu brodé traditionnel formant la bordure.
Enfin la spécificité principale (celle qui la distingue du Pashmina) est la couverture totale du châle par une broderie extrêmenent détaillé, en fil de soie, dont la réalisation, encore entièrement manuelle de nos jours, nécessite des mois, souvent plus d’une année de travail.
Toutes ces particularités font le caractère unique, luxueux et très couteux des véritables châles du Kashemere (plusieurs milliers d’euros).
Le pashminas
On connait sous ce terme le pashmina des étoffes normalement en duvet de chèvre, mais non brodés et généralement avec des franges (beaucoup moins honéreuse que le cachemire, mais de bonne facture) le prix varie selon la qualité du fil.
Un grande confusion règne actuellement entre ses deux étoffes. Pour vous aider à vous y retrouver :
. Châle du Kashemere :
Assemblage de pièces tissés en duvet de chèvre, d’une extrême délicatesse et entièrement brodé à la main (les cachemires modernes sont souvent tissés d’une seule pièce, et la broderie ne reprend pas forcément les motifs traditionnels).
. Pashminas :
Tissus en duvet de chèvre, similaire au Kashemere, mais non brodés, donc d’un coût beaucoup plus abordable, et orné de franges, On n’en fait souvent des étoles (écharpes rectangulaires)
La plupart des produits aujourd’hui dénommés pashmina correspondent à une production de tissu népalais (donc chinois), réalisée avc un fil mélangé de soie, de laine et de duvet de chèvre de la plus basse qualité. Les chinois tentent d’élever en masse ces chèvres du Tibet, mais avec une qualité inférieure plus commune (pour mériter le nom de pashmina, le fil doit avoir un diamètre inférieur à 19 microns, alors que la meilleure qualité est inférieure à 13microns), mais cela permet de démocratiser le pashmina.
Les Indiennes
Une Indienne était un tissu peint ou imprimé fabriqué enEurope entre le XVIIème et le XIXème siècle.
Ces étoffes doivent leur nom du fait qu’elles étaient initialement importées des comptoirs des Indes. Ces toiles peintes, Indiennes ou Perses, répondant aux noms de madras, pékin, gourgourans, damas ou cirsacs étaient strictement interdites à l’importation à partir du XVIIème siècle.
Malgré des édits royaux interdisant la libre circulation des tissus exotiques et punissant sévèrement toute personne portant en public ces étoffes, la bourgeoisie et bientôt le peuple s’enflammèrent pour cette nouveauté.
En 1746, la manufacture d’Indiennes Koechlin Schmaltzer Dollfuss & Cie est créée dans la République de Mulhouse (qui n’est pas encore rattachée à la France). Les indiennes peuvent ainsi être produite sans contraintes.
L’interdiction fut levée en 1759 par un décret de Louis XV concernant la prohibition sur la fabrication et la commercialisation des indiennes dans le Royaume. La détention constituait en fait simplement une fraude sur les droits de circulation des marchandises.
La ville de Nantes deviendra la capitale de l’Indiennage avec plusieurs manufactures. La contrebande perdurera néanmoins.