Londres 26 septembre 2012

J’avais un concours de danse à cette date, et je m’y suis rendu, oh joie, avec mon compagnon. J’étais fort content qu’il vienne avec moi mais également fort «tendu» en raison du haut niveau des participants à ce concours.

Nous étions 28 et nous devions passer un par un devant un jury composé d’anciens danseurs étoiles et de maîtres de ballet recrutant pour de prestigieuses compagnies. Bien que m’estimant bon danseur (sans fausse modestie), mes performances en ballet classique européen n’étaient pas au top puisque je me suis retrouvé dans les 5 premiers. Le concours ayant été remporté par un Russe qui cumulait toutes les grâces, du corp et de la gestuelle. Je pense que mon physique, en plus de mes défaillances techniques m’a un peu desservi. Comme dit A… tu es un petit modèle. Aussi ais-je été un peu déçu de mon résultat bien que je m’y attendais un peu (en fait, c’est mon amour propre qui en a pris un coupe vis-à-vis d’A…). Pour un fois que mon ami m’accompagnait, j’aurais voulu qu’il soit fier de moi. 

Bien que ne cherchant pas de rôle précisément, ni un nouvel employeur, ou encore remporter un prix quelconque, l’intérêt de ces concours est de nous confronter aux autres danseurs, aux différentes méthodes d’enseignement, ce qui nous met en face de nos éventuelles lacunes ou nous conforter dans ce que nous faisons de bien et nous permet ainsi de progresser et d’avancer dans nos carrières respectives. Mais il semblerait que A… a de la boue dans les yeux car il m’a trouvé très bien, passant à la trappe mon manque de technicité (je le soupçonne très fortement d'être partial), et pour me faire oublier ce fichu concours raté, il m’a proposé de nous balader dans Londres, ce que j’ai bien évidemment accepté. 

J’aime beaucoup cette ville, receleuse de si nombreuses traces du passé, regorgeant de monuments à visiter , et tellement cosmopolite. C’est une cité dynamique, jeune, toujours en mouvements, à côté Paris paraît comme endormi. J’aime ce mode de vie, leur nourriture, leur architecture, ce peuple. Je crois que A… aime aussi beaucoup cette ville. Si nos moyens financiers le permettaient, nous aimerions nous y installer, mais malheureusement, c’est une ville très chère, pas en ce qui concerne la nourriture ou l’habillement, mais tous ce qui est services : logement, électricité, eau, transport en commun.

Londres est une ville tentaculaires, ou tout le monde marche à pieds, d’un bout à l’autre, bien que les lignes de bus et de métro la desserve correctement. La population indienne y est conséquence, en raison certainement de la colonisation, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les indiens y sont bien acceptés, les pakistanais moins en raison sans doute de la religion. Ce qui reste quand même assez étonnant, car à l’époque de la colonisation, les britanniques ont trouvé les principaux soutiens de leur pouvoir auprès des princes musulmans (nababs et bégums) contrairement aux indhus. 

C’est au gré de notre humeur que nous avons parcouru les divers quartiers de la ville, visitant mon munument préféré, la Tour de Londres avec la porte des Traitres, Westminster Abbey, passant devant le Parlement ou figurent devant et en statues de bronze Richard Cœur de Lion et Cromwel. Saint Paul cathédral.

Nous nous sommes ensuite rendus chez Arrods, ce magnifique et très élégant magasin, ou nous avons collationné (J'ai beaucoup ri intérieurement, en voyant la

tête de A... devant les patisseries, je ne crois pas trahir un secret en disant qu'il est d'une grande gourmandise) fait quelques achats et navigué entre les rayons pour finir au dernier étage du magasin ou était exposés des œuvres d’art modernes de divers artistes ainsi que l’art du Qatar (sublime). J’ai remarqué que mes compatriotes étaient bien implantés à Londres en remarquant au rayon vaisselle des représentations, en pocelaine, en biscuit, par la verrerie Daum, de nos principaux Dieux et Déités. Par curiosité j’en ai regardé le prix, malheureusement, ceux-ci dépassent et de loin mes revenus, même en y ajoutant mes économies. Mais c’est bien la première fois que je vois un grand magasin européen se préoccuper de satisfaire les goûts de la clientèle indienne et j‘en ai été fort content. 

Au cours de nos pérégrination, nous avons croisé une voiture amphibie qui promenait des touristes, c’était fort drôle et original. Comme à l’accoutumé, nous (je devrais dire moi, car faute de papier A… n’était pas venu à Londres depuis de nombreuses années) nous sommes perdus dans le métro, dans la rue et nous avons été remis sur le bon chemin par des compatriotes indiens. Ce qui nous a permis de ne pas louper notre train de retour du soir (ben oui, nos billets n’étaient ni échangeables ni remboursables).

Avec A, nous avons prévu d’y retourner courant décembre de cette année afin de voir les étalages de Noël, il paraît que cela vaut le déplacement.