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Vanakkam
27 novembre 2011

Coup de calgon

Hier soir, je sortais du métro Halles lorsque mon regard fut attiré par un homme portant un sac à dos ainsi que divers sacs reliés entre eux par des ficelles et accompagné de deux chiens.  L'homme était jeune, tatoué un peu partout, portait des percings aux oreilles et au nez et était vêtu d'un pantalon de camouflage, de grosses chaussures de rangers. Un sdf je suppose.

Enfin bref, ce qui a attiré mon attention, c'est qu'il était en train de hurler, il n'y a pas d'autres mots sur un des chiens, lui pinçant la joue sans douceur et lui répétant, je cite "je vous nourris, et voilà comment je suis récompensé...." Le pauvre chien qui devait être encore assez jeune était terrorisé par une telle violence au point qu'il en a fait pipi de peur sur le trottoir, l'autre chien tournait autour d'eux à bonne distance de peur d'une claque ? Une dame passant par là lui a dit d'arrêter, moi-même, j'en ai fait autant outré par le traitement qu'il infligeait à ce pauvre chien. Il nous a répondit qu'il lui apprenait "le respect" ce à quoi je lui ai fait remarquer la peur qu'il engendrait à son chien, il m'a répondu je m'en fou !

Mon sang n'a fait qu'un tour, je lui ai répondu que s'il voulait du respect, il ferait bien d'en avoir pour les autres et son chien en particulier. Qu'il était méchant et que ses chiens ne lui servaient qu'à mendier. Voyant l'attroupement que notre altercation provocait, il m'a dit que non, il n'était pas méchant, que je ne le connaissait pas et donc de fermer ma gueule. Et bien non, pas question que je l'a ferme justement, quand je vois une pauvre bête malmenée par un parasite social qui ne la nourrit que grâce aux dons que des personnes compatissantes lui  font, nous y compris. Quant à le connaître, son attitude ne donnait guère l'envie d'en savoir plus sur lui et encore moins d'avoir une quelconque indulgence.

Et évidemment,  pas un policier à l'orizon. Mon seul réconfort c'est que notre dispute lui a fait pour un temps oublié ses pauvres chiens. Il a ramassé ses sacs tombés autour de lui en me vociférant de fermer ma gueule. J'aurais bien voulu qu'il me menace, mais il ne l'a pas fait, lâche dans tous les sens du terme avec des animaux sans défense et avec les hommes. J'ai beau être petit et tout pd que je suis, j'aurais aimé lui écraser sa vilaine figure pour lui apprendre ce que cela fait.

Toujours est-il que maintenant je regarderai d'une autre façon les SDF qui apitoient les passants en exhibant des chiens ou des chats car moi qui était convaincu que malgré tout ils aimaient leurs animaux, seul réconfort dans leur misère et leur solitude.J'en suis revenu.

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Commentaires
G
On a tous le droit d'être outré par des scènes de la vie quotidienne. Ceci dit, je suis pas bien certain que le mot "parasite" employé dans ton article soit le mot juste. Sans doute, sous le coup d'une légitime colère, tu as manqué de discernement. Je me permets aussi de penser que la violence dont un être humain peut faire preuve parfois n'est jamais que la réponse à la violence sociale qu'il subit.
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J
Ne pas prendre un cas pour une généralité non plus, c'est probablement un cas isolé<br /> Jj
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Vanakkam
  • Les pérégrinations d'un indien en France. Choc et réflexions sur nos différences de cultures, de manière de penser, de façon de vivre. Rencontres, joies et désillusions. Vie sociale, culturelle et amoureuse.
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