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Vanakkam
27 décembre 2009

Noël

Heureusement c'est fini. J'ai horreur des fêtes et jours fériés et pourtant je ne suis pas chrétien, mais ça m'angoisse. Le 24 décembre nous sommes allés chez Pouchkine ou nous étions sûrs qu'il ne se serait jamais rien passé puisque restaurant russe orthodoxe leur Noêl étant en janvier 2010. Décidément tout me reporte à ce mois. L'intervention de mon compagnon, le noêl orthodoxe et les fêtes de Nouvel An. Espérons que 2010 sera moins "contrariant" que 2009.

Toujours pas de nouvelle de mon oncle, mais cela ne m'étonne guère, s'il est comme moi, rancunier, et comme je l'ai blessé dans sa fierté et ses certitudes...

Le 25 décembre, nous avons décidé avec d'autres de rendre visite à des personnes isolées du fait de leur maladie (HIV). Pour cela, nous sommes allés dans un immeuble qui comporte des appartements sociaux (loyer payé par des associations comme Aides et/ou Act up, et autres) pour malades en phase presque terminale et sans ressources. Quel choc ! lire les ravages que fait cette maladie est une chose, les voir en est une autre. Si certaines de ces personnes avaient un jour été désagréables la maladie les avait fait se bonifier, euh oui comme le vin. Je veux dire, qu'ils étaient d'une gentillesse extrême avec nous qui ne savions comme nous y prendre pour adoucir leurs derniers moments, les aider et leur être agréable vu que c'était notre première visite. J'étais terrorisé de ce qui se présentait  à ma vue bien que beaucoup de pudeur émanait de ces personnes. C'est à qui se détournait pour tousser, rabattait ses manches pour que nous ne voyons pas sa maigreur ou les tâches marquant sa peau, que les protections avaient été enfermées ou mises dans un coin discret de la chambre.

J'avais fait des gâteaux et mon compagnon avait apporté des livres, des confiseries que malheureusement peu ont eu l'occasion de goûter. Mais malgré la maladie et son issue imminente, tous s'efforçaient d'être joyeux (bien plus que nous en vérité). Cafardeux en cette période de fêtes, je suis sorti revigoré (non ce n'est pas le terme, je ne le trouve pas) mais heureux de ma situation par rapport à la leur. On dit qu'il faut toujours être confronté au malheur, j'étais persuadé d'avoir eu ma part, pour pouvoir apprécier son bonheur. Mais je crois avoir enfin compris la signification exacte de cette phrase. Bien que je n'ai jamais eu peur de la mort pour moi, car elle fait partie du cycle de la vie et des réincarnations, il m'importe de savoir comment mourir, avec dignité, et si possible entouré  car quoi qu'on dise même avec fierté, vouloir mourir seul, ce n'est pas vrai, personne ne le veut, personne ne le peut on a tous besoin d'affection sinon d'amour dans notre vie, et encore plus au moment ou l'on s'éteint surtout si c'est dans la souffrance.

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Vanakkam
  • Les pérégrinations d'un indien en France. Choc et réflexions sur nos différences de cultures, de manière de penser, de façon de vivre. Rencontres, joies et désillusions. Vie sociale, culturelle et amoureuse.
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