La sexualité en Inde
Contrairement à l'Europe, en Inde et dans la religion Indhue, nous reconnaissons à nos Dieux, ainsi qu'à leurs desservants (brahmanes, pandits et autres) une vie sexuelle. Celle-ci n'étant absolument pas en contradiction avec la vie familiale que tout être vivant est en droit d'avoir. De ce fait, nos dieux et nos prêtres sont mariés, ont des enfants et sont sujet et sensibles comme tout un chacun au plaisir de la chair.
Certains temples dits érotiques comme ceux de Khajuraho ont du reste scandalisé la plupart des occupants et ce quelque soit leur religion (muslims ou chrétiens). Sur les façades de ces temples sont représentées les Dieux et Divinités Indhues se livrant au plaisir des sens dans diverses positions.
Tamil de religion Indhue, donc d'origine Dravidienne, notre Dieu préféré est Shiva ce dieu est celui de la destruction, mais celle-ci à pour but la création d'un nouveau monde incarné par le Dieu Vishnu Dieu vénéré dans le nord de l'Inde. A ce titre je vais donc parler de Shiva Lingam qui est le symbole phallique ou représentation du Dieu Shiva.
Le lingam (nom du sexe masculin) est un pierre dressée, souvent d'apparence phallique, représentation classique de Shiva. On retrouve dans ce symbole l'ambivalence du Dieu, ascète et renonçant d'une part, mais aussi figure majeure du Tantrisme et figuré par un phallus d'autre part. Le mot lingam signifie : 1) signe, 2) phallus, 3) symbole de Shiva. Le lingam, toujours dressé et donc potentiellement créateur, est souvent associé au yoni (lieu) et nom du sexe féminin, symbole de la vulve. Dans ce cas, leur union représente, à l'image de Shiva, la totalité du monde. Assumant les fonctions créatrice par le lingam et destruction traditionnelle dans la Trimurti, Shiva représente donc pour les croyant (Shivaïtes) dont je fais partie, le dieu par excellence.
On trouve un lingam dont la taille et l'aspect peut être très variable - du simple galet en équilibre et comportant le signe peint de Shiva au phallus clairement symbolisé avec parfois la tête du dieu sculptée, dans tous les temples et lieux consacrés à Shiva. Durant le puja (la prière) le lingam est arrosé de lait, de miel et de beurre clarifié (ghi dont nous nous servons en cuisine car il parfume fort agréablement les plats), et reçoit des offrandes de fleurs, de fruits et de sucreries. Les lingams en activité doivent être maintenus humides. La partie supérieure arrondie du lingam s'appelle lingamani ou manikâ. Le lingam est inconnu des Véda. certains disent qu'il est probable qu'il s'agisse de l'intégration dans le Védismes des pierres vénérées par les populations autochtones dravidiennes.
Dans les sanctuaires Shivaïtes, à la différence de ceux réservés au culte de Vishnu, il n'y a point pour recevoir le pûja, d'image anthropomorphe de la divinité.
Tout ceci pour expliquer que notre religion et nos coutûmes ne sont ni dépravées ni perverses, comme j'ai pu l'entendre. Simplement notre religion ne fait pas la différence ou plutôt la scission entre le plaisir physique qui dans d'autres religions semblent coupables s'il se produit seul ou sans les liens du mariage et le mental car pourquoi avoir honte de ce que ressentent nos sens quels qu'ils soient s'ils sont en harmonie avec notre pensée et notre coeur ?