La censure - la décence

La censure :

En Europe ou du moins en France, elle semble inexistante. Tout ou pratiquement tout semble être autorisé. Une homme et une femme peuvent s'embrasser au cinéma, dans la rue devant tout le monde, des hommes aussi parfois, sans que n'interviennent des hommes ou femmes du salut public. Des affiches montrent des hommes et des femmes en sous-vêtements avec des poses plus ou moins lascives pour des publicités n'ayant parfois pas grand-chose à voir avec le produit devant être mis en valeur. Ce qui serait totalement censuré en Inde pire, avec le risque de voir ces publicité arrachées et/ou une manifestation se déclancher au nom de l'ordre moral.

Certains producteurs de Bollywood ont du verser des millers de roupies à des figurantes qu'ils faisaient danser presque nues pour leur satisfaction personnelle et perverse alors qu'ils savaient fort bien que ces scènes seraient coupées par la censure. Le cinéma indien a ça de bien, c'est qu'il peut et se doit d'être vu par toute la famille. Petite parenthèse : Il y a autant de spectacle sur la scène que dans  la salle. Les tarifs sont très très bon marché, ce qui permet à des familles très humbles d'avoir pendant 4h (c'est la durée d'un film) l'illusion qu'elles aussi peuvent vivre les mêmes aventures pittoresques, d'amour, de richesses et de beauté que les artistes de l'écran. En plus quand on va au cinéma, c'est vraiement la sortie. On réserve ses places, on s'habille, je veux dire qu'on met ses plus beaux vêtements  et pendant l'entracte, il s'y vend de la nourriture : des vadaî masala, des glaces, des samossas, des boissons. Parfois, il y a des musiciens. Pour beaucoup c'est une après-midi et une soirée de rêve avant de retourner dans leur quotidien qui, lui, est tout ce qu'il y a de plus réel...

La censure s'exerce dans tous les instants de la vie publique. Pas forcément politique car l'Inde étant ce qu'elle est, montre par certain côté une liberté assez large aux critiques du Gouvernement ou à la vie de ses hommes politique. La censure est par contre très virulante pour les magazines dits légers.  Pas question de voir fleurir des catalogues destinés au plaisir des hommes tels : Lui, etc....Le renouveau du magazine homosexuel Bombay Dos, reste bien sage que ce soit dans ses articles ou dans ses photos. Nous sommes loins de la liberté de presse des magazines gays européens.

La décence :

Malgré nos temples dits érotiques et nos statues devêtues, les indiens sont très discrets sur leurs corps. Même parmi les familles qui vivent sur les trottoirs. Vous n'observerez jamais une scènes impudiques. Les égoûts à ciel ouverts bien que nauséabonds, et forts dangereux la nuit, ont leur utilité pour ces personnes puisqu'ils servent en autres de toilette. Les femmes se lavent entièrement aux fontaines publiques sans se déshabiller. Elles se savonnent des cheveux à la pointes des pieds, sari compris et sans rien dévoiler de leur corps. Les hommes font de même.  En Inde se pose le problème non seulement des familles entières qui vivent depuis des années sur des trottoirs mais également des points d'eau insuffisants, sans compter les latrines. Dans toute l'inde, on voit sur les routes et parfois dans les villes des gens faisant leurs besoins naturelles ou ils se trouvent. Si vous ête curieux et attentif, vous remarquerez que tous ou presque tous les messieurs font pipi accroupis devant les égoûts à ciel ouverts ce qui évite de montrer son lingam à tout le monde. Pour le reste des besoins c'est fait dans un sac en plastique dans un endroit un peu plus éloigné à cet effet. Ce qui permet aux intouchables de "nettoyer" plus facilement les zones utilisées. Dans les villes anciennes comme Jaisalmer, Jodhpur, etc... le Gouvernement à mis en place grâce à l'argent du tourisme un grand programme pour restaurer les maisons dont le bas est abimé par les eaux sales s'écoulant au milieu des ruelles et la création dans chaque maison sinon dans chaque appartement de toilettes publiques ou individuelles.

Par ailleurs, en inde, et dans toute l'Asie il est fort indécent de montrer ses jambes que ce soit pour un homme ou pour une femme. Le haut du corps contenant le cerveau avec son intelligence, ses pensée, la poitrine qui abrite le coeur et les seins qui nourrissent les enfants. A partir de la taille notre corps est identique à celui des animaux, pour la reproduction et les déjections. Donc on ne montre pas ses jambes si on est un homme ou une femme de bien.

Enfant la petite fille porte une jupe longue et un corsage, qui seront complétés quand elle sera nubile par un dupatta (voile de modestie) qu'elle drapera autour de la taille en passant sur la poitrine en laissant dépasser un grand pan de son épaule. Si elle est musulmane, elle portera alors un pantalon bouffant resséré aux chevilles, une tunique courte ou longue et un voile de modestie qu'elle drapera sur ses épaules et ses cheveux. Une fois fiancée et marié elle portera le sari complet.

Pour les garçons, nous portons des shorts courts mi-cuisse jusqu'à 7 ans environ, ensuite nous portons des shorts longs jusqu'au genoux jusqu'à ce que nous devenions jeune homme ou vers 11 ans nous recevons notre premier pantalon long et/ou notre dhoti long.